La Tunisie refuse toute ingérence sous quelque forme que ce soit dans ses affaires intérieures, a indiqué Othman Jerandi, ministre tunisien des Affaires étrangères. Mercredi 6 avril, l’ambassadeur turc à Tunis, capitale tunisienne, a été convoqué en signe de protestation après la déclaration de Recep Tayyip Erdogan, président turc, sur la dissolution du Parlement.
Jerandi dit être étonné face aux déclarations du président turc. Il affirme avoir eu un entretien au téléphone avec son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu. Le Mardi dernier, le président Erdogan a qualifié la dissolution du Parlement « d’un coup à la volonté du peuple tunisien et de tacher sur la démocratie ». Une déclaration qualifiée d’ingérence inacceptable par Tunis.
En Tunisie, le président Kais Saied a dissous le Parlement fin mars. Une décision prise sept mois après avoir gelé les activités de cette institution. Mais cela a suscité plusieurs réactions à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Plusieurs organisations voient en cette décision du président tunisien la volonté d’instaurer un nouveau régime autoritaire.
Dinho Kazadi