Alors que l’élection présidentielle s’approche à grands pas en Tunisie, le candidat Ayachi Zammel a été condamné à 12 ans de prison par le tribunal tunisien ce mardi 1er octobre.
Selon la presse locale, il s’agit de la troisième peine de prison prononcée contre Zammel en deux semaines. C’est à cinq jours de l’élection présidentielle à laquelle il est l’un des deux seuls candidats autorisés à se présenter face à Kaïs Saïed. Trois autres personnalités de l’opposition ont été exclues.
En fait, son arrestation intervient dans un contexte de colère croissante de l’opposition contre le président Saied, dont les détracteurs l’accusent d’utiliser la justice pour marginaliser ses adversaires. Ayachi Zammel, chef du parti d’opposition Azimoun, est emprisonné depuis le mois dernier pour avoir falsifié les signatures des électeurs sur ses documents de candidature.
Des accusations qu’il décrit comme fabriquées par le gouvernement du pouvoir en place. Depuis, il a été autorisé à continuer de se présenter aux élections, pourtant qu’il est emprisonné. Son avocat Abdessattar Massoudi, déclare que cette arrestation de son client est un verdict d’injuste et de farce.
En Tunisie, les tensions politiques se sont intensifiées à l’approche des élections du 6 octobre. C’est depuis que la commission électorale nommée par M. Saïed a disqualifié trois autres candidats de premier plan le mois dernier, au milieu des protestations de l’opposition et des groupes de la société civile.
Vendredi dernier, l’opposition et les groupes de la société civile ont appelé à une manifestation de masse contre ce qu’ils décrivent comme le régime autoritaire. La commission électorale a rejeté une décision du tribunal administratif de réintégrer les candidats exclus du scrutin.
Josaphat Mayi