Plus de 200 migrants qui tentaient de rejoindre les côtes italiennes, ont été interceptés par les garde-côtes tunisiens au cours de neuf opérations distinctes. C’est ce qu’ont rapporté les sources sécuritaires dimanche 21 novembre. Selon la garde nationale, les migrants secourus étaient au nombre de 223, qui provenaient de différents pays africains, dont 111 Tunisiens.
« Dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière, des unités des régions du nord, du sud et du centre ont réussi à déjouer neuf tentatives de traversée maritime dans la nuit de samedi à dimanche », a déclaré Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la garde nationale.
Le 31 octobre dernier, les garde-côtes tunisiens ont déjoué six tentatives d’émigration et secouru 125 migrants, dont 112 originaires d’Afrique subsaharienne. Selon des statistiques du haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 58.000 migrants sont parvenus à immigrer en Italie depuis le début de l’année, la plupart par la voie maritime. Et plus de 1.000 migrants tentant de rejoindre surtout l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, sont morts ou disparus en Méditerranée.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie a connu une période d’instabilité politique et de crise socio-économique qui a exacerbé le chômage (plus de 18 % de la population active) en particulier des plus jeunes (plus de 40 %). Les garde-côtes ont intercepté près de 42.000 personnes entre 2011 et 2020, selon le forum tunisien des droits économiques et sociaux (Ftdes).
Ali Maliki