Lundi 4 avril, Recep Tayip Erdogan, président turc, a qualifié la décision de son homologue tunisien Kais Saied de dissoudre le Parlement, de diffamation de la démocratie et de coup porté à la volonté du peuple tunisien. Il espère que les développements en Tunisie ne feront pas dérailler le calendrier électoral.
« La transition doit se faire avec la participation de toutes les parties concernées, y compris le Parlement, et un dialogue complet et significatif », a déclaré le président turc dans un communiqué relayé par Reuters. Il pense que ces développements ne vont pas endommager les efforts du pays pour la légitimité démocratique.
« La démocratie est un système qui incarne le respect entre les élus et les nommés. Nous voyons les développements en Tunisie comme une atteinte à la démocratie. Dissoudre le Parlement où il y a des élus est une réflexion pour l’avenir de la Tunisie et porte un coup à la volonté du peuple », a-t-il ajouté.
Le climat politique reste crispé en Tunisie. Le président Saied et Rached Ghannouchi, président du Parlement sont en bras de fer. Ce dernier est accusé par la justice d’avoir comploté contre la sûreté de l’Etat.
Jeudi 31 mars, Kais Saied, président tunisien, a dissous le Parlement en affirmant vouloir préserver l’Etat et ses institutions, alors que la Chambre des représentants a rejeté cette décision. C’est après que le Parlement a annoncé une séance plénière pour abolir les mesures exceptionnelles prises par le chef d’Etat tunisien.
La Rédaction