Les Nations unies et l’Union européenne ont appelé au rétablissement du Conseil judiciaire de la magistrature. Ce dernier a été suspendu le dimanche dernier par le président tunisien Kaïs Saïed. C’est ce qu’a rapporté le communiqué conjoint publié mardi 09 février. Elles estiment que cette suppression va menacer l’Etat de droit.
« Cela a été un grand pas dans la mauvaise direction. Cette décision viole clairement les obligations de la Tunisie en vertu du droit international des droits de l’homme », a dit Michelle Bachelet, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
Les diplomates européens sont consternés par la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Ce dernier a pour mission est d’assurer le bon fonctionnement de la justice et le respect de son indépendance. « Un système judiciaire transparent, indépendant et efficace. Et que la séparation des pouvoirs sont essentiels pour une démocratie qui fonctionne et sert son peuple », ont-ils déclaré.
Dimanche 6 février, le président tunisien Kaïs Saïed a dissous le Conseil supérieur de la magistrature. Il a accusé cet organisme judiciaire indépendant de partialité et de travailler pour des intérêts particuliers. Et l’opposition politique et la société civile ont exprimé leur crainte d’un retour à l’autoritarisme observé sous le régime de l’ex-président tunisien Ben Ali.
Dinho Kazadi