Le naufrage d’une embarcation a fait près de quinze morts au large de l’île de Djerba dans le sud-est de la Tunisie lundi 30 septembre.
Dans un premier temps, les autorités ont avancé un bilan d’au moins douze morts. Trois autres corps ont été repêchés dans la soirée, selon une source sécuritaire, citée par le site d’information Tuniscope.
Elle renseigne que des enfants et des femmes figurent parmi les victimes. Selon Fethi Baccouche, porte-parole du tribunal de Médenine, vingt-neuf personnes ont été secourues. Le drame s’est produit à l’aube et les garde-côtes ont été alertés par quatre passagers, qui ont réussi à regagner la côte à la nage.
En fait, cette embarcation tentait de rallier l’Europe avant de chavirer. Jusque-là, les circonstances de ce naufrage ne sont pas encore connues. Entre-temps, les recherches se poursuivent. Une enquête a été ouverte.
M. Baccouche affirme que « deux organisateurs de la tentative de migration irrégulière ont été identifiés, mais sont en fuite ». D’après lui, un troisième individu, en lien avec l’incident, est en cours d’identification.
La Tunisie, avec la Libye, est l’un des principaux points de départ pour les migrants africains cherchant à atteindre l’Europe par la Méditerranée. Chaque année, des milliers de personnes, fuyant la pauvreté, les conflits et l’instabilité politique, tentent la périlleuse traversée.
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a déploré plus de 1300 morts ou disparus en 2023 dans des naufrages au large des côtes tunisiennes. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que plus de 30 000 migrants ont péri en Méditerranée au cours de la dernière décennie.
Ephraïm Kafuti