Mercredi 15 mars, environ soixante-quatre ressortissants burkinabè sont arrivés à Ouagadougou à bord d’un avion affrété par le gouvernement du Burkina. Ils ont fui des violences en Tunisie visant des Africains subsahariens depuis un discours du président Kais Saied.
Les ressortissants ont été accueillis à leur arrivée par des membres du gouvernement et des parents émus et visiblement soulagés.
« Nous avons pu faire venir un premier contingent composé de 64 compatriotes qui se trouvaient en Tunisie », a déclaré le ministre délégué de la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré, assurant qu’il était « de la responsabilité de notre gouvernement de veiller à la sécurité et au bien-être de ses citoyens ».
Il précise que d’autres groupes rentreraient éventuellement par le même dispositif.
« Ça n’a pas été facile. On a beaucoup souffert. On a perdu nos emplois et on a été chassés de nos logements. On a dormi 17 jours à l’ambassade du Burkina avant d’être rapatriés ce soir », a déclaré l’un d’eux, Inoussa Guiebre, l’air apaisé.
« J’ai fait 17 mois en Tunisie où j’exerçais de petits métiers. Je ne demande que le soutien des autorités pour pouvoir m’occuper ici dans mon pays car c’est fini l’aventure », a-t-il ajouté.
Mardi 21 février, les autorités tunisiennes ont traqué les migrants subsahariens en situation irrégulière. Dans un communiqué de la présidence, Kaïs Saied a estimé que leur présence dans le pays était source de violence, de crimes et d’actes inacceptables. Ces propos ont provoqué des consternations.
Ali Maliki