Ce samedi 10 décembre, des manifestants ont appelé au départ du président tunisien Kais Saied et à la fin de ce qu’ils appellent «le régime du 25 juillet». Mais aussi au boycott des élections législatives prévues pour le 17 décembre prochain.
Cette mobilisation, à l’appel du Front de salut national, une coalition de partis d’opposition, est survenue dans un contexte de grave crise économique, marquée ces derniers mois par des pénuries récurrentes de denrées de base et une forte inflation.
Sur les rues de Tunis, les protestataires ont brandi des pancartes sur lesquelles il est écrit « Dégage! Le citoyen opprimé est plus pauvre et a plus faim ». Libertés, libertés, l’Etat policier est fini », scandent-ils.
Depuis dix ans, ce pays du Maghreb est étranglé étranglée par une dette supérieure à 100% de son PIB et en difficulté économique. Cela a été amplifié par la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine qui renchérit les importations de céréales et hydrocarbures dont la Tunisie est très dépendante.
En octobre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec la Tunisie permettant le déblocage d’un prêt de 1,9 milliard de dollars, en contrepartie d’un programme de réformes que le gouvernement tunisien doit mettre en œuvre.
Mervedie Mikanu