Mardi 27 décembre, les autorités congolaises ont évoqué la possibilité d’instaurer un service militaire obligatoire pour pouvoir faire face aux multiples groupes armés soutenus par les pays voisins qui écument l’est de la RDC.
Gilbert Kabanda, ministre congolais de la Défense, indique qu’une possibilité d’instauration d’un service militaire obligatoire ou contractuel de 5 à 10 ans est envisagée. « Il faut construire une armée pour protéger le pays », a-t-il déclaré à l’occasion de la présentation officielle du document de politique de défense de la RDC.
Présentée sous format d’un ouvrage, cette nouvelle politique de défense inclut notamment l’instauration d’une industrie militaire, la création d’une armée de réserve, l’instauration d’une école de cadets, la mise en place d’une armée capable de lutter contre la cybercriminalité, mais aussi la criminalité (trans)frontalière, a précisé le ministre Kabanda devant un parterre des responsable politiques et militaires, mais aussi des diplomates.
Cette option est sous la table des autorités congolaises depuis la résurgence de la rébellion du M23, accusée de massacre et de plusieurs violations des droits humains en territoire de Rusthuru. Selon Kinshasa, les rebelles du M23 bénéficient du soutien du Rwanda. Ce que Kigali a toujours nié, même si un rapport d’experts onusiens qui a fuité le confirme.
Plus tard dans la soirée du mardi, l’armée et la police congolaise ont présenté à la télévision publique cinq présumés espions rwandais et un militaire congolais arrêtés à Kinshasa, accusés de préparer des actions d’envergure. Sans plus de détails. Mais Kigali n’a pas encore réagi.
Dinho Kazadi