Au moins douze soldats et quatre supplétifs civils abattus. Vingt et un autres blessés. Tel est le bilan d’une attaque de présumés djihadistes contre un détachement militaire de Namissiguima, dans le nord du Burkina Faso, vendredi 8 avril. Cette information a été livrée par l’état-major des armées burkinabè.
Pourtant, un précédent bilan fait état d’au moins douze soldats tués. Selon l’armée, « une attaque complexe a visé le détachement militaire de Namissiguima aux environs de 5 heures du matin ».
Citée par l’AFP, une source locale confie que « cette attaque est en représailles après que plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisés dans une opération militaire à Barsologho la semaine dernière ».
« Plusieurs combattants avaient également été capturés par l’armée lors de ces opérations, ce qui peut justifier cette offensive sur le détachement pour leur libération », a dit un ancien élu local.
Au Burkina Faso, l’impasse de la menace djihadiste a précipité la chute du président Christian Kaboré, déposé au lendemain d’une mutinerie de militaires à Ouagadougou le 24 janvier dernier. Le colonel Paul-Henri Damiba, qui a pris le pouvoir, a fait de la lutte contre l’insécurité sa priorité. Mais des groupes djihadistes sont toujours actifs. Depuis 2015, les attaques djihadistes ont fait des milliers de morts. Et plus d’un million de déplacés.
La Rédaction