Au moins 1.000 personnes, dont la plupart sont originaires de la région du Tigré ont été arrêtées depuis que le gouvernement éthiopien a décrété l’état d’urgence. C’est ce qu’a rapporté l’Organisation des Nations Unies (Onu) lors d’un point de presse tenu à Genève, capitale suisse mardi 16 novembre. Selon le haut-commissariat de l’Onu, « des conditions de détention seraient généralement mauvaises ». Et « de nombreux détenus sont placés dans des postes de police surpeuplés », en violation des normes internationales relatives aux droits humains.
« Nous sommes préoccupés par le fait que les arrestations se sont poursuivies la semaine dernière à Addis-Abeba, à Gondar, à Bahir dar et dans d’autres localités », a déclaré Liz Throssell, porte-parole du haut-commissariat aux droits de l’homme.
Concernant la situation du personnel local des Nations unies, elle affirme que « dix personnes sont toujours détenues ainsi que quelque 34 chauffeurs » sous-traités par l’Onu. « Cette évolution est d’autant plus inquiétante que la plupart des personnes détenues sont soupçonnées d’être affiliés ou de soutenir le front de libération du peuple du Tigré (Tplf) », a-t-elle ajouté.
Le 02 novembre dernier, le gouvernement éthiopien a décrété un état d’urgence de six mois face aux risques croissants de voir les combattants du Tplf et de l’armée de libération oromo (Ola) marcher à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie.
Raymond Nsimba