Félix Tshisekedi, président congolais, va séjourner en Chine du 24 au 29 mai pour rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping, annonce le ministère chinois des Affaires étrangères lundi 22 mai.
Kinshasa confirme cette annonce et précise que c’est pour examiner et signer plusieurs accords commerciaux clés. Cette rencontre ouvrirait la voie à la révision formelle et à la signature d’un accord de 6 Usd avec des investisseurs chinois portant sur des infrastructures et des minerais, indique le ministère chinois des Affaires étrangères.
Ce voyage est annoncé quelques jours après que le président congolais a exprimé sa volonté de consolider et élargir la coopération entre la RDC et un groupement d’entreprises chinoises dans le cadre d’un contrat signé par son prédécesseur en 2008.
L’ex-président Kabila (2001-2019) avait négocié en 2008 un contrat sous forme de troc (cobalt et cuivre contre la construction d’infrastructures) avec un consortium chinois pour un montant de 9 milliards de dollars, renégocié à 6 milliards sous pression du Fonds monétaire international (FMI). A ce jour, près de 2,74 milliards ont été décaissés par la partie chinoise, pour l’essentiel sous forme d’investissements.
Mi-février, l’Inspection générale des finances (IGF) de la RDC a estimé dans une étude qu’il y avait, dans cette convention de collaboration, un « important déséquilibre financier au détriment de la RDC entre les avantages octroyés à la partie chinoise et les engagements à sa charge ainsi que les gains attendus par la partie congolaise ».
Le gouvernement congolais cherche après cette dénonciation de l’IGF à « rééquilibrer » cet accord dont, dit-il, les conditions étaient défavorables au Congo. Le gouvernement a déclaré que ses homologues chinois n’avaient pas respecté leur part du marché qui prévoyait des investissements dans les infrastructures en échange de cuivre et de cobalt. Le Congo est le plus grand producteur mondial de cobalt, un matériau utilisé dans les batteries.
Joe Kashama