Les sanctions américaines imposées au Burundi il y a 6 ans ont été levées. C’est ce qu’a rapporté un décret publié par Joe Biden, président américain, jeudi 18 novembre. Washington salue des progrès en matière des droits humains. Mais aussi des réformes lancées par le président Evariste Ndayishimye dans plusieurs secteurs depuis son élection en 2020.
Selon le décret du président américain, « la situation qui avait justifié ces sanctions, notamment les meurtres et violences contre des civils et la répression politique, avait été modifiée de manière significative par les événements de l’année écoulée ».
Cette annonce de la levée des sanctions imposées à ce pays de la région de Grands lacs d’Afrique intervient après qu’Armel Niyongere, opposant burundais, a appelé « la communauté internationale à ne pas reprendre la coopération avec le Burundi ». D’après lui, « les droits de l’homme ne sont pas respectés dans ce pays ».
En 2015, les Etats-Unis avaient imposé des sanctions ciblées contre huit Burundais, des hauts responsables, dont le numéro deux du régime ainsi qu’un opposant accusé de soutenir un mouvement rebelle. Une crise sanglante, qui a fait plus 1.000 morts, avait éclaté après Pierre Nkurinziza, défunt président burundais, a annoncé sa volonté de briguer un troisième mandat malgré les inquiétudes sur la légalité d’une telle décision. Près de 400.000 Burundais poussés à l’exil suite aux violences.
L’élection d’Evariste Ndayeshimiye a suscité un espoir d’ouverture du Burundi au monde. La Commission d’enquête des Nations unies, qui note certaines améliorations, indique que les partis d’opposition, les ONG et les journalistes sont confrontés à des répressions.
Trésor Mutombo