Dimanche 28 mai, la junte au pouvoir au Mali appelé les Etats-Unis à cesser la campagne de désinformation contre l’armée. Une annonce qui intervient suite aux sanctions américaines contre deux officiers maliens.
Il s’agit de Moustapha Sangaré, alors commandant d’un régiment de commandos parachutistes, et du major Lassine Togola, commandant d’un bataillon de forces spéciales.
Selon le département américain, les deux hommes étaient responsables d’éléments des forces armées maliennes qui ont mené les opérations à Moura, où les Nations unies ont accusé l’armée et des combattants étrangers d’avoir exécuté au moins 500 personnes lors d’une opération antidjihadiste en mars 2022.
Pour Bamako, ces actions américaines impactent négativement la coopération bilatérale entre les deux Etats. Selon Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, il s’agit d’une décision unilatérale. Il déplore le fait que les autorités américaines ont sanctionné les deux officiers sur l’unique fondement du rapport des Nations unies. Il confie que le chef de la diplomatie malienne a signifié l’extrême gravité des fausses accusations portées contre le Mali.
Le Trésor américain a annoncé des mesures de rétorsion contre Ivan Maslov, représentant de Wagner au Mali. D’après Washington, Wagner cherche à se servir du Mali comme intermédiaire pour faire parvenir des armes à ses combattants en Ukraine.
Des accusations que les autorités maliennes rejettent, mais aussi la présence du groupe Wagner et le rapport de l’Onu sur le massacre de Moura. Pour les autorités maliennes, c’est un rapport biaisé et seuls les djihadistes ont été tués lors de cette opération.
La Rédaction