Tsitsi Dangarembga, auteure zimbabwéenne, a écopé d’une peine de prison de six mois avec sursis jeudi 29 septembre. Elle a été reconnue coupable d’incitation à la violence après qu’elle a manifesté avec un groupe d’amies, il y a deux ans, dans les rues vides d’une banlieue d’Harare, capitale du Zimbabwe.
« Nous voulons mieux. Réformons nos institutions. La figure féministe, présente au tribunal, avait l’intention d’inciter à la violence et a manifesté par ailleurs sans en avoir demandé l’autorisation », a estimé le tribunal lors de l’audience.
Au sortir de l’audience, l’écrivaine a dit ne pas être surprise par cette décision. « La liberté d’expression et la liberté de la presse sont de plus en plus réduites et criminalisées dans le pays », a-t-elle déploré. Elle estime que les Zimbabwéens sont désormais traités en sujets et non plus en citoyens. Et promet d’aller en appel.
En outre, l’auteure Tsitsi Dangarembga, âgée de 63 ans, a écopé d’une amende proportionnelle à 200 euros. La journaliste Julie Barnes, qui accompagnait l’auteure a également été condamnée pour les mêmes faits. Mais leur défense a rappelé que la manifestation n’avait pas provoqué de violence.
Dinho Kazadi