En 2023, le Zimbabwe a produit 15%, soit trente tonnes d’or de moins que l’année précédente, en raison des coupures d’électricité et la volatilité des devises, selon les données officielles publiées ce lundi 8 janvier.
Fidelity Refineries, agence publique spécialiste uniquement à tout l’or produit, rapporte que la récolte d’or de 30,11 tonnes pour 2023 n’a pas atteint l’objectif du gouvernement de 40 tonnes pour l’année.
La majeure partie de l’or du Zimbabwe est produite par des opérateurs à petite échelle et des mineurs artisanaux. Une structure très fragmentée qui ne bénéficie pas des avantages et de l’efficacité de l’échelle. Ses producteurs d’or ainsi que tous les autres exportateurs du pays, reçoivent 75 % de leurs revenus en dollars américains. Le reste en monnaie locale a perdu plus de 80 % de sa valeur l’année dernière seulement.
Parmi les principaux producteurs de ce pays figurent la société publique Kuvimba Mining House, Caledonia Mining Corporation, Padenga et RioZim. Le Zimbabwe a figuré parmi les principaux producteurs d’or du continent.
Alors qu’une crise économique prolongée a tenu les investisseurs à l’écart, le Zimbabwe est loin derrière ses pairs régionaux, notamment, le Ghana, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et la Tanzanie.
Ce pays reste largement sous-exploré. Ses mines en exploitation peinent à lever des capitaux en raison des inquiétudes concernant la politique gouvernementale et les droits de propriété, en particulier après la saisie des fermes appartenant à des Blancs au tournant du siècle.
Bien que la production se soit redressée ces dernières années, atteignant un niveau record de 35 tonnes en 2022, le Zimbabwe reste à la traîne par rapport à ses pairs régionaux, malgré son potentiel important. En 2008, la production a chuté à seulement trois tonnes, au plus fort de la crise politique et de l’hyperinflation.
Le Zimbabwe a connu des coupures d’électricité accrues en raison des pannes fréquentes de ses centrales au charbon vieillissantes. Pourtant que la production de la centrale hydroélectrique de Kariba continue d’être limitée par les faibles niveaux d’eau.
Josaphat Mayi