Au Zimbabwe, le fils et le neveu du président Emmerson Mnangagwa ont fait leur dans le nouveau gouvernement du pays ce mardi 11 septembre.
Il s’agit d’un gouvernement de vingt ministre et dix ministre délégués. Les noms de Kudakwashe David Mnangagwa, fils du président, et de Tongai Mnangagwa retiennent l’attention. Ce mardi, les membres du nouveau gouvernement ont prêté serment.
« Cette nomination m’a vraiment surpris. Pendant toute la journée hier, je ne pouvais pas y croire », a déclaré Kudakwashe David Mnangagwa mardi à la presse, peu après sa prestation de serment.
En fait, le fils du président Mnangagwa a été nommé ministre délégué aux Finances. Il devra épaulera le ministre Mthuli Ncube, qui conserve son poste en dépit des critiques des opposants l’accusant d’être responsable du marasme économique et de l’inflation galopante dans le pays.
Le neveu du président, Tongai Mnangagwa, 45 ans, hérite pour sa part du Tourisme. Mais l’opposition dénonce la « pire » équipe gouvernementale nommée depuis l’indépendance en 1980.
« Composé d’amis (de Mnangagwa), de membres de sa famille, de soutiens fidèles et de personnalités parmi les moins qualifiées, le gouvernement est le pire depuis l’indépendance en 1980 », a aussitôt réagi Promise Mkwananzi, porte-parole du premier parti d’opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC).
Partisan d’une ligne dure et poids-lourd du parti au pouvoir depuis l’indépendance (Zanu-PF), Emmerson Mnangagwa avait succédé à la faveur d’un coup d’Etat à l’homme fort Robert Mugabe, écarté en 2017. Sa réputation d’être encore plus autoritaire que Mugabe lui vaut au Zimbabwe le surnom de « crocodile ».
Les Zimbabwéens se sont rendus aux urnes les 23 et 24 août pour choisir leur président et leurs députés. La bataille opposait principalement la Zanu-PF au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, au « Triple C » de Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans.
M. Mnangagwa a été réélu avec 52,6% des suffrages exprimés, contre 44% pour M. Chamisa, qui avait revendiqué la victoire. Les observateurs internationaux ont souligné plusieurs irrégularités lors de ce scrutin.
La Rédaction