Le gouvernement zimbabwéen a averti les enseignants de cesser leur acte d’inconduite ou de se préparer à faire face à des mesures appropriées après qu’un grand nombre d’enseignants se soient lancés dans une grève. Du lundi 07 au mardi 08 février, des élèves ont été refoulés par des agents de sécurité après que la majorité des enseignants ne se sont pas présentés dans des écoles publiques. C’est ce qu’ont rapporté les médias locaux mercredi 9 février. Cette décision de Harare a déclenché une réaction de colère de la part des syndicats d’enseignants.
Dans un communiqué, le gouvernement affirme qu’il est impliqué dans des négociations salariales avec des représentants des syndicats. « Le gouvernement exhorte ses travailleurs à se présenter fidèlement à leur poste de travail pour assurer la prestation ininterrompue de services au public. L’accès à l’éducation est le droit inaliénable de chaque enfant. L’ingérence délibérée dans ce droit est un grave affront à l’enfant, ainsi qu’aux parents et tuteurs, en plus d’être un acte répréhensible qui ne peut être toléré. Par conséquent, des mesures appropriées seront prises conformément aux procédures en vigueur », a rapporté le communiqué.
Les syndicats d’enseignants disent que leurs membres sont frappés d’incapacité et ne peuvent reprendre le travail qu’après que leurs salaires seront augmentés à l’équivalent de 540 Usd. Et d’autres syndicats plaident pour que les salaires soient payés en dollars réels.
« Je n’ai même pas payé les frais de scolarité de mon propre enfant. Je ne peux pas me le permettre et je suis censé être d’accord avec ça et me tenir devant les enfants des autres, dont beaucoup viennent également d’une situation similaire à la mienne ? C’est déchirant », a confié un enseignant du primaire à un média local.
Ali Maliki