Le gouvernement sud-africain préfère contenir la croissance de la masse salariale par une restructuration des salaires plutôt que par un gel des salaires. Mais les négociations salariales à venir ainsi qu’une décision de la Cour constitutionnelle sont des vents contraires potentiels. C’est ce qu’a déclaré Enoch Godongwana, ministre sud-africain des Finances, lors de son discours sur le budget au Parlement mercredi 23 février.
Il reste optimiste sur le fait que les dépenses de compensation vont augmenter, passant de 44 milliards Usd en 2021/22 à plus de 46 milliards Usd en 2024/25. Le gouvernement sud-africain a alloué plus d’un milliard Usd pour l’accord salarial de la fonction publique de 2021.
« Le Trésor national reste déterminé à contrôler les parties permanentes du budget telles que l’arrêt des augmentations historiquement rapides de la masse salariale du secteur public. Les dépenses de rémunération augmenteront légèrement, à un taux annuel moyen de 1,8% », a dit le ministre. Il indique qu’un nouveau cycle de négociations salariales dans la fonction publique doit débuter en mars.
Selon le document de révision budgétaire, l’essentiel des dépenses du budget 2022 a été alloué à l’apprentissage et à la culture à 86 milliards Usd, au développement social à plus de 66 milliards Usd et aux coûts du service de la dette également à plus de 66 milliards Usd sur le cadre de dépenses à moyen terme.
L’examen du budget indique qu’une décision de la Cour constitutionnelle de maintenir l’appel des syndicats de la fonction publique contre la demande du gouvernement d’être dispensé de la mise en œuvre d’un précédent accord salarial dans la fonction publique pourrait également bouleverser les efforts du gouvernement pour contenir la croissance de la masse salariale.
L’Afrique du Sud reste aux prises avec une faible croissance, tandis que les dépenses des ménages, telles que la hausse de l’inflation et les coûts élevés du carburant, vont ouvrir la voie à des négociations salariales publiques sous pression. Après que l’accord de l’année dernière ait laissé les syndicats de la fonction publique, se sentir méprisés, les pourparlers sont en passe de rester contradictoires.
La Rédaction