« La mère de la danse contemporaine africaine », la chorégraphe franco-sénégalais, Germaine Acogny a remporté le « Lion d’or » de la danse de la Biennale de Venise 2021. Le comité d’organisation de ce festival culturel la annoncé mardi 16 février dans un communiqué. Germaine Acogny succède à Syl La Ribot qui a remporté ce prix l’an passé.
L’artiste sénégalaise va, lors du 15e festival international de danse de la biennale de Venise, présenter son spectacle « Somewhere at the beginning ». Cet événement international est prévu du 23 juillet au 1er août 2021.
Cette danseuse sexagénaire est une grande figure de la danse contemporaine africaine. Elle croit en la capacité de son art, la danse, à changer la vie des gens. A travers la danse, Germaine Acogny partage sa passion. Elle considère la danse, comme étant un acte de transformation et de régénération.
« Sa contribution à la formation en danse et en chorégraphie des jeunes d’Afrique et la large diffusion de son travail dans son pays d’origine et dans le monde ont fait d’elle l’une des voix indépendantes qui ont le plus influé sur l’art de la danse », a rapporté le communiqué de la biennale de Venise relayé par l’AFP.
En 1968, elle a fondé son premier studio de danse africaine dans la capitale sénégalaise, Dakar. La danse africaine étant sa passion, elle publie un livre traduit en trois langues intitulé « La Danse Africaine ». Entre 1977 et 1982, la danseuse de 76 ans a, notamment dirigé Mudra Afrique, une école de danse fondée par Maurice Béjart et le premier président sénégalais, Léopold Sédar Senghor.
Avec son mari Helmut Vogt, Acogny a créé l’École des Sables. Cette dernière est un centre international de danses africaines traditionnelles et contemporaines. Elle a, officiellement ouvert ses portes en juin 2004 à Toubab Dialaw au Sénégal. Germaine Acogny est également auteure de plusieurs chorégraphies. Il s’agit notamment de Yewa, Eau sublime (2004), des Écailles de la mémoire avec Jawole Willa Jo Zollar (2007), ainsi que d’À un endroit au début mis en scène avec Mikaël Serre.
Trésor Mutombo