Des milliers de militaires érythréens, qui ont combattu les rebelles tigréens pour soutenir le gouvernement éthiopien, ont commencé à se retirer des principales villes du centre et de l’ouest du Tigré. C’est ce qu’ont rapporté les sources locales ce samedi 31 décembre.
Mais ni le gouvernement éthiopien ni le TPLF n’ont commenté jusqu’à présent sur le retrait de l’armée érythréenne.
Selon une source locale qui s’est confiée au média The EastAfrican, des dizaines de camions transportant des soldats érythréens ont quitté les villes d’Axum et de Shire, en direction de la frontière avec l’Erythrée. « Hier, nous avons compté jusqu’à 30 camions remplis de soldats érythréens se dirigeant vers la ville frontalière de Sheraro », a-t-elle souligné.
Un autre habitant de Shire, affirme également avoir été témoin du retrait des soldats érythréens dans plusieurs camions lourds. « Ils venaient d’Axoum et ont traversé la ville de Shire en direction de la frontière érythréenne », a-t-il déclaré.
Ces retraits font suite à un accord de paix du 2 novembre signé par le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui exige le retrait des troupes étrangères et des forces non-fédérales du Tigré.
Suite à l’accord de paix de Pretoria, les rebelles du Tigré ont accusé le gouvernement érythréen d’essayer d’entraver le processus de paix et ont exhorté le gouvernement éthiopien à se conformer aux termes de l’accord de paix en retirant les forces étrangères et non-fédérales.
Le conflit au Tigré a éclaté en novembre 2020 entre les forces du gouvernement éthiopien et le TPLF, qui a duré deux ans au cours desquels il a coûté la vie à plus d’un demi-million de personnes et de nombreuses autres ont été déplacées de leurs foyers.
Ali Maliki