Au moins dix morts et vingt et un blessé dans une frappe aérienne de l’armée éthiopienne à Mekellé, capitale de la région du Tigré, jeudi 28 octobre. Cette information a été livrée par le docteur Hayelom Kebede, directeur des recherches du principal hôpital de la région, Ayder. D’après cette source citée par l’AFP, « une zone résidentielle avait été touchée ». Mais le gouvernement affirme que cette frappe a touché une usine utilisée par les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (Tplf).
« L’aviation a détruit une partie de l’usine Mesfin Ingénierie Industrielle. Ce site était utilisé par le groupe terroriste TPLF pour l’entretien de ses équipements militaires », a déclaré Selamawit Kassa, porte-parole du gouvernement. Selon Addis-Abeba, les bombardements ne visent que des installations de nature militaire utilisées par les rebelles tigréens.
Dans un tweet, Getachew Reda, porte-parole du Tplf, dénonce « encore une frappe sur un quartier résidentiel ». Mais il n’a pas avancé un quelconque bilan. « Ils ont tiré à l’artillerie lourde depuis une certaine distance. C’est tombé derrière notre quartier, il n’y a pas eu de victime », a dit un habitant à l’AFP.
La région du Tigré, située dans le nord de l’Éthiopie, est devenue le théâtre des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles tigréens depuis novembre 2020. Les communications sont coupées dans une grande partie du nord de l’Éthiopie. Abiy Ahmed avait proclamé la victoire de l’armée avant que les rebelles du Tigré ne récupèrent le contrôle de la majeure partie de la région. Ce qui a poussé les militaires à se retirer, alors le Tplf poursuit son offensive.
Trésor Mutombo