Une frappe aérienne de forces éthiopiennes a fait au moins quatre morts, dont deux enfants, à Mekele, capitale de la région du Tigré, dans le nord de l’Ethiopie, ce vendredi 26 août, ont annoncé le Front de libération du peuple du Tigré et des sources humanitaires.
« À la mi-journée, un avion a largué des bombes sur une zone résidentielle et un jardin d’enfants à Mekele. Des civils ont été tués et blessés », a confié Kindeya Gebrehiwot, porte-parole du TPLF, à l’AFP.
Des accusations qualifiées d’invention par les autorités. Le gouvernement accuse le TPLF de « déposer des faux sacs mortuaires dans des zones civiles pour affirmer que l’aviation a attaqué des civils ».
Selon Addis-Abeba, cette frappe ne vise « que des sites militaires ». Il appelle la population vivant au Tigré à « s’éloigner des zones où se trouvent l’équipement militaires et les structures d’entraînement rebelles ».
L’administration d’Abiy Ahmed dit être disposée à discuter sans condition le TPLF, malgré l’armée mène des actions qui ciblent les rebelles tigréens.
Ce bombardement au cœur de la région dissidente septentrionale de l’Éthiopie intervient deux jours après la reprise de combats entre forces gouvernementales et rebelles tigréens à la frontière sud-est du Tigré, mettant fin à cinq mois de trêve.
La reprise des hostilités inquiète l’Union africaine et la communauté internationale. L’organisation régionale a appelé les parties prenantes à la désescalade pour une résolution pacifique de ce conflit sanglant qui dure depuis vingt-et-un mois.
Trésor Mutombo