Le mandat de la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) va se poursuivre jusqu’au 15 mars 2023. C’est ce qu’a décidé le Conseil de sécurité des Nations unies mardi 15 mars. La résolution a reçu treize voix au Conseil, la Chine et la Russie se sont abstenues. Et le Conseil appelle au dialogue politique pour éviter un retour à la guerre civile.
« Le plafond autorisé de 17.000 casques bleus et 2.100 policiers sera maintenu pour se concentrer sur quatre domaines clés : la protection des civils ; création de conditions propices à l’acheminement de l’aide humanitaire ; appui à la mise en œuvre de l’Accord revitalisé et du processus de paix ; et surveiller, enquêter et signaler les violations du droit international humanitaire, ainsi que les violations des droits de l’homme », a rapporté le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Conseil appelle la mission onusienne à renforcer les activités de prévention et de réponse à la violence sexuelle et sexiste. « Les parties cessent immédiatement toutes les formes de violence, de violations des droits de l’homme et d’abus, y compris le viol et d’autres formes de violence sexuelle et sexiste. Nous appelons le gouvernement du Soudan du Sud à demander des comptes aux responsables », a ajouté le communiqué.
Depuis son indépendance en 2011, le Soudan du Sud est en proie à une crise économique et politique. Et peine à se remettre d’une guerre civile de cinq ans qui a fait près de 400.000 morts. Après cinq ans de guerre civile, Salva Kiir et Riek Machar ont signé, en 2018, un accord de paix qui a conclu sur un partage du pouvoir. Depuis février 2020, un gouvernement d’union nationale a été investi, avec M. Kiir au poste de président et M. Machar comme vice-président.
Raymond Nsimba