Mercredi 06 mars, le Niger, le Burkina Faso et le Mali, dirigés respectivement par la junte, ont convenu de mettre en place une force conjointe pour faire face aux menaces sécuritaires sur leurs territoires, selon le chef des forces armées nigériennes.
Moussa Salaou Barmou indique dans une déclaration télévisée à l’issue d’une réunion avec ses homologues que la nouvelle force serait opérationnelle dès que possible pour relever les défis sécuritaires.
La violence dans la région, alimentée par la lutte qui dure depuis une décennie avec des groupes islamistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, s’est aggravée depuis que les militaires des trois pays ont pris le pouvoir lors d’une série de coups d’État de 2020 à 2023.
Elle a atteint un sommet en 2023. Selon le groupe américain de surveillance des crises ACLED, le nombre de victimes des conflits dans le Sahel central a augmenté de 38 % par rapport à l’année précédente. Cette source renseigne que plus de 8 000 personnes, ont été tuées au Burkina Faso, l’année dernière.
Cette décision est le dernier signe d’un alignement plus étroit depuis que les trois voisins de la région du Sahel central, déchirée par les insurrections, ont rompu leurs liens militaires avec leurs alliés de longue date, notamment, la France. Ils ont formé un pacte de coopération connu sous le nom d’Alliance des États du Sahel (AES).
Josaphat Mayi