En RDC, des enseignants des universités publiques ont lancé un mouvement de grève lundi 9 décembre. Si les activités sont paralysées dans certains établissements à Kinshasa, ce mouvement ne semble pas être suivi à Lubumbashi.
Fernand Numbi, secrétaire de l’Association des professeurs de Lubumbashi (APL), affirme que « la grève n’est pas suivie dans sa ville ». Il explique cette absence de mobilisation par les récents efforts du gouvernement. « Le gouvernement a pris au sérieux les menaces de grève et a commencé à prendre des mesures concrètes. Le déblocage de la paie complémentaire est déjà effectif à Kinshasa : nos collègues y ont déjà reçu trois mois d’arriérés. Pour les provinces, nous l’attendons dans les prochains jours », a-t-il déclaré au micro de Top Congo.
D’après lui, la commission permanente de suivi de l’accord est une réalité, l’arrêté ministériel a été signé et chaque membre a reçu sa notification. Il affirme que sa première réunion est prévue pour la première semaine de janvier. « Elle traitera notamment de la distribution de véhicules aux professeurs et de la mécanisation des salaires et du réajustement des grades », a ajouté M. Numbi, estimant qu’une grève précipitée serait « illégale et dangereuse » dans ce contexte.
Etudiant à l’Université de Lubumbashi (Unilu), Henock Bingani confie que les cours se déroulent normalement. « Les professeurs dispensent les cours comme si rien n’était. Depuis mon arrivée dans cet établissement, je n’ai jamais connu de grèves », a-t-il dit.
Pourtant, à l’Université des sciences de l’information et de la communication (Unisic, ex-Ifasic), les activités ont été perturbées lundi. La plupart des professeurs sont restés dans leurs bureaux, alors que les étudiants attendaient dans les auditoires.
Le syndicat des enseignants du supérieur a appelé à un mouvement de grève général pour protester contre la non-application des accords signés entre le gouvernement et le Ban syndical à Bibwa en septembre dernier.
Ephraïm Kafuti