Les rebelles du M23 continent d’avancer dans le nord du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Mercredi 4 janvier, cette rébellion a pris la cité de Nyamalima, située à 45 km de Rusthuru-centre sur l’axe routier Kiwanja-Ishasha.
D’après Pacifique Iwaramba, président de la société civile, qui livre cette information, les rebelles ont fait leur entrée sans heurter à une résistance de forces d’autodéfense AFFP et FDLR, qui contrôlaient cette cité.
Le député Kavade déplore ce qu’il qualifie de passivité des forces armées de la RDC. Il confie que « ces rebelles ont pour objectif de progresser vers la frontière entre la RDC et l’Ouganda à Isha-sha pour asphyxier la ville de Goma. Il indique que la psychose régnerait déjà à la frontière d’Ishasha.
La prise de cette entité a occasionné un déplacement massif des habitants vers des zones contrôlées par l’armée congolaise.
Les rebelles du M23 poursuivent leur avancés, malgré les retraits annoncés. Alors qu’elle a pris la cité de Nyamalima, la rébellion dit souscrire au processus de désengagement et a annoncé son retrait du camp militaire de Rumangabo, près de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Si les discussions semblent se poursuivre entre la force régionale de l’EAC et les rebelles au sujet de leur retrait, des organisations de la société affirment avoir l’impression d’un retrait de façade. Sylvain Ekenge, porte-parole de FARDC, avait parlé d’un leurre concernant ce retrait.
Depuis que la rébellion du M23 a resurgi, les relations sont devenues orageuses entre Kinshasa et Kigali. Si la RDC voit le M23 comme un mouvement terroriste soutenu par le Rwanda, Kigali nie ces accusations. Même si un rapport d’experts onusiens, qui a fuité, a confirmé le soutien du M23 par le Rwanda. En novembre dernier, les deux pays ont signé un accord de cessez-le-feu sous médiation angolaise à Luanda. Selon les résolutions de ce mini-sommet, le M23 devra se replier dans ses positions d’origine.
Depuis Beni, Augustin Sikwaya