Freeman Mbowe, leader de Chadema, principal parti d’opposition, affirme avoir été torturé en détention. C’est ce qu’a dénoncé Peter Kibatala, son avocat, après l’audience du lundi 23 août. Il indique que «son client et ses co-accusés ont accusé le parquet de lire des déclarations dictées sous la contrainte lors de leur comparution devant le tribunal de Dar es Salaam lundi».
«Ils ont dit à la cour qu’ils avaient été torturés, humiliés et forcés d’enregistrer ces déclarations», a-t-il déclaré dans les propos relayés par l’AFP.
«Il ne s’agissait pas de leurs déclarations volontaires», a-t-il ajouté.
Le procès de Freeman Mbowa doit être transféré devant la Haut cour. Mais jusque-là, aucune date n’a été fixée pour la nouvelle audience. La défense de l’opposant affirme avoir déposé une requête pour demander l’abandon des charges et l’annulation du procès. Mais le parquet précise que «les accusations portées contre Freeman Mbowe n’étaient pas politiques et résultaient d’une enquête de près d’un an».
Le 21 juillet dernier, Freeman Mbowa a été arrêté avec quelques membres son parti, alors qu’il a projeté à manifester pour exiger des réformes constitutionnelles. Inculpé pour «financement du terrorisme et complot terroriste», l’opposant est en détection à Dar es Salaam.
Trésor Mutombo