Tête à tête avec l’indéboulonnable conseiller en tout, homme à tout faire, homme de main, homme de pied aussi et du cœur du gouverneur sortant de la ville-monde Kinshasa :
-Non … mais pour quelle raison vous êtes si élogieux envers le Gouverneur de la ville de Kinshasa sortant Monsieur Jean Ping Go Mbila qui a même été selon certaines sources mal attentionnées et surtout bien intentionnées élu « meilleur gouverneur de la ville de Kinshasa cela avant même que Kinshasa puisse exister » … et donc pour vous, pour vous sérieusement Monsieur Jean Ping Go Mbila puisqu’il faut appeler la chatte par son nom, et donc encore pour vous pour que je comprenne bien votre point de vue, et enfin pour vous Monsieur Jean Ping Go Mbila a été meilleur que tous les gouverneurs qui ont eu à gérer Kinshasa ?
-Mais Monsieur le journaliste, pourquoi on devrait venir ici pour parler des évidences ? Vous êtes sérieux là ? Et oui… je confirme que Monsieur Jean Ping Go Mbila est le meilleur gouverneur de tous les temps de la ville province de Kinshasa. Même Dieu n’a jamais imaginé une si belle ville. Kinshasa aujourd’hui n’a rien à envier au paradis. Et vous le savez bien. C’est la ville la plus urbanisée du Monde si pas de l’univers. Non ! Non ! (Il le prononce avec une rage prononcée) vous ne pouvez pas venir dire n’importe quoi sur notre gouverneur quand même !
Grâce à lui et donc grâce à notre gouverneur bien aimé, Kinshasa a des routes. Kinshasa a toutes les routes. Routes principales, secondaires, primaires, maternelles, universitaires, et même des routes pépinières. Oui Kinshasa c’est la route, et possède toutes sortes de route, routes goudronnées, argentées, bétonnées, Kinshasa a même des routes entre ciel et terre, en parlant même du ciel, Dieu n’a jamais construit des routes pour Kinshasa au niveau du ciel, mais Monsieur Jean Ping Go Mbila qui est d’une solidarité et simplicité légendaire l’a fait.
Dans les cieux kinois, il a construit des routes et des ponts. Il a même construit un grand marché au ciel. Non le mec est un dieu. Et ce marché est plus beau que Zando cela pour que tout le monde ait de quoi s’acheter une fois bien mort. Non ! le monsieur a bossé ! Il mérite d’être béatifié. Il mérite d’être canonisé. Il mérite d’être élevé comme héros national. On doit faire des statuts de lui dans toutes les communes de Kinshasa car Kinshasa a prospéré sous son mandat comme a prospéré l’état de sa poche et même plus…
-Justement en parlant de marché… nous en sommes où avec le marché central… dit Zando
-Soyez sérieux Monsieur le Journaliste. Soyons sérieux ! Vous avez vu la maquette que lui-même, excellence béni de dieux, avait eu à faire de ses propres mains en aidant les pauvres architectes qui ont pourtant été grassement payé pour ce boulot ? Vous avez vu la qualité de la maquette ?
En voyant seulement la maquette de ce que sera ce grand marché, la tranquillité vous embrasse. S’il a fait un grand marché au ciel, ce qu’il le fera aussi à Kin. D’ailleurs même les travaux de ce marché central, sa politique « Kinbopeto » ou Kin propre, ont coûté la peau des yeux au pauvre Monsieur Jean Ping Go Mbila, être vertébré ami du peuple, kinois de pire race. Pardon « kinois de pure race ». Le marché central sera construit, Kin sera propre et illuminé et pour tout cela des routes ont été construites…
-Contruites oui… mais…combien et …
-Il n’y a pas de mais Monsieur le journaliste. Avez-vous déjà géré une nation ? Un monde ? Un univers ? Un pays ? Kin c’est tout cela et il faut avoir les nerfs de Monsieur Jean Ping Go Mbila (Que Dieu prépare encore sa place au paradis car il doit vivre sur terre ici au moins 1000000 ans encore) … Il a presque bossé bénévolement pour que Kin puisse être sous les os. Les os du succès ! Des os, qu’aucune pluie ni tempête ne peut emporter …
(Moi : Le regard vers la production)
-Bon les amis, je ne sais pas si c’est bon pour vous mais c’est mieux d’arrêter avec cette émission …
(Au loin on fait des grands signes de protestation, et le producteur de l’émission n’a pas eu le temps de me dire …)
-Allez continuer ! C’est un direct …
Le courant est parti. Chance ! Mes oreilles étaient déjà en sang…
Christian Gombo, Ecrivain