Vendredi 7 juillet, Human rights watch a, dans un communiqué, dénoncé « les expulsions collectives de migrants subsahariens dans le dessert, où ils sont abandonnés à eux-mêmes ».
Selon cette organisation, entre 500 et 700 migrants subsahariens ont été conduits à la frontière libyenne et abandonnés dans le dessert, une zone militarisée, depuis le 2 juillet dernier.
Il s’agit notamment de ressortissants camerounais, ivoiriens, soudanais, sénégalais, guinéens. En fait, ils ont été embarqués de Sfax par des éléments de la garde nationale et l’armée, renseigne la même source.
« Les forces de sécurité tunisiennes les ont mis de force dans les bus en leur disant : on va vous emmener loin de Sfax pour vous protéger. Tout ça pour, au final, les transporter à la frontière. Et, à leur réveil au matin, ils se retrouvent au désert », a dénoncé Salsabil Chellali, directrice de HRW en Tunisie.
En Tunisie, la tension entre population locale et migrants ne cesse de monter. Une situation qui a dégénéré après la mort d’un Tunisien âgé de 41 ans dans des affrontements. Des centaines des migrants subsahariens ont été chassés de la ville de Sfax. À cet effet, plus de 21.000 migrants ont perdu leurs emplois et domiciles. Mais, un parti d’opposition tente de sensibiliser contre « le racisme et des discours de haine ».
Josaphat Mayi