Près de 136 civils ont été abattus par des hommes armés en tenue de l’armée burkinabè dans le village de Karma, dans le nord du Burkina Faso, selon une organisation de défense des droits humains.
Cette source évoque cinquante femmes et une vingtaine d’enfants figurent parmi les victimes. « A karma, ils ont regroupé les civils par dizaines et par quartiers d’affecter des hommes armés à chaque regroupement, avec pour mot d’ordre : tuez tout le monde », a dénoncé Daouda Dialo, président de collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), cité dans communiqué.
Cette organisation condamne ce qu’il qualifie de massacre et exige une enquête judiciaire complète et impartiale sur « ces crimes horribles de civils ».
Le bilan officiel annoncé par le procureur de Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord dimanche 23 avril, faisait état d’une soixantaine de morts. Mais des habitants ont parlé d’une centaine de morts.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est sous menace d’attaques jihadistes de groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI) depuis 2015. Les violences ont fait depuis plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.
Raymond Nsimba