Ce dimanche 21 janvier, les Léopards de la RDC et les Lions de l’Atlas du Maroc se retrouvent à la CAN Côte d’Ivoire 2023 pour le choc du groupe F.
Une qualification pour les huitièmes de finale dans le viseur. La RDC dans le rétroviseur. Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, lui, ne s’attend pas à un match facile. « On jouera ce match à 14h, donc les conditions seront un peu compliquées. Et même l’adversaire nous affrontera avec cette motivation de battre les demi-finalistes de la Coupe du monde. Nous devons gagner ce match pour se rapprocher de la qualification », déclare le coach Walid.
Maroc, la qualification dans le viseur
Pour ce choc, le technicien marocain se montre rassurant sur le retour d’Attiat Allah et de Soufian Boufal. Noussair Marzaoui, lui, ne devra pas jouer. Les Lions de l’Atlas, demi-finalistes de la Coupe du monde Qatar 2022 et grands favoris de la compétition, veulent poursuivre sur leur lancée après la victoire écrasante face à la Tanzanie (3-0). « Le plus important est d’être fort dans le temps fort et le bien exploiter. La mission ne sera pas facile qui sera face à un adversaire qui aura bien sûr son mot à dire », dit le technicien marocain.
Si les Marocains auront, au coup d’envoi, un statut de favori à assumer, les Congolais, eux, n’ont jamais oublié la claque réussie à Casablanca lors des barrages du dernier Mondial après le nul à Kinshasa (1-1 et 4-1). Une victoire relèverait d’un exploit. Et, les Congolais y rêvent.
A San Pedro, la RDC a un groupe qui ne ressemble pas à celui qui a renversé le Maroc, il y a 7 ans. Et puis, les Congolais veulent se relancer après un frustrant face à la Zambie dans une rencontre qu’ils ont dominée de la tête aux épaules (1-1). Pour Sébastien Desabre, sélectionneur de la RDC, son équipe va jouer sans pression. « Nous voulons livrer le match, ne pas avoir de regrets et faire valoir nos qualités », confie le technicien français à la conférence de presse d’avant-match.
Il affirme que son équipe veut faire un bon. Peut-être, un match de référence pour sa bande. Pour se qualifier à la Can, la RDC a, certes, réalisé une remontada aux éliminatoires de cette Can. Mais en RDC, les attentes sont souvent plus grandes que le niveau de la sélection.
«Nous sommes très motivés»
Des observateurs congolais attendent voir comment les Léopards, qui n’ont battu aucun cador du continent ces dernières années, vont se comporter. « Je veux voir comment mon équipe va gérer les rapports de force avec un des favoris de la compétition. Nous sommes très motivés, c’est une bonne occasion de montrer nos qualités », ajoute Sébastien Desabre.
La RDC peut-elle dérouter le Maroc ? En tout cas, c’est un scénario qui reste difficile à imaginer. Même si les oppositions entre Congolais et Marocains sont souvent serrées. Et, surtout, très disputée. « Il ne faut pas laisser la possession au Marocain, en évoluant en bloc médian. Mais, toujours avec cette envie de posséder le ballon, d’aller vers l’avant et de faire des dédoublements sur les côtés », commente Cédric Kisabaka, analyste sportif congolais et directeur technique de l’académie Eclat Sport, à Sahutiafrica.
En fait, dans le système de Walid Regragui, Hakim Ziyech, Achraf Hakimi, Azzedine Ounahi et En-Nesry sont des éléments clés de l’attaque des Lions de l’Atlas. Mais, la RDC a aussi des arguments à faire valoir, avec notamment la vitesse de Yoan Wissa, Elia Meschack ou la technique de Théo Bongonda.
« Les Marocains font moins de passes derrière et se projettent directement vers l’avant. Sans passer par l’axe, mais sur les côtés. Ils cherchent des centres pour trouver En-Nesry. Le Maroc presse vite lorsque l’adversaire a le ballon et se positionne à 4-1-4-1 défensivement », analyse Cédric Kisabaka.
Au stade Laurent Poku, Marocains et Congolais seront à leur 6ᵉ opposition à la Can. Bilan ? Une victoire de chaque côté et quatre nuls.
Trésor Mutombo