Plus d’une semaine après la tentative d’évasion à la prison de Makala qui a tourné à un carnage, le bilan provisoire grimpe à 131 morts.
Le précédent faisait état de 129 morts, cinquante-neuf blessés et plusieurs femmes violées. Selon Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, certains ont succombé à leurs blessures. Il affirme que « des mesures ont été prises pour accompagner toutes les femmes victimes des violences sexuelles et des cas de viols.
« Le président de la République a demandé à ceux qui s’occupent de l’enquête de pouvoir faire rapport dans les sept jours qui suivent. Mais d’abord, c’est le regret et la profonde tristesse quand vous regardez le nombre de morts », a déclaré le ministre Muyaya à France 24.
Au lendemain d’une nuit chaotique, le greffe, l’infirmerie et les dépôts alimentaires ont été incendiés. Il n’y avait pas d’électricité et de l’eau. Mais Patrick Muyaya assure que l’eau a été rétablie.
Jusque-là, les flous persistent sur ce qui s’est passé dans la nuit du 1er au 2 septembre à la prison. Jeudi dernier, un procès s’est ouvert à la prison centrale de Makala. Deux groupes de détenus présumés, impliqués dans les actes de barbarie dans la nuit de la tentative d’évasion, sont sur le banc des accusés au tribunal de garnison de Kinshasa-Ngaliema.
Entre-temps, les enquêtes se poursuivent. D’après Patrick Muyaya, le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme va être associé aux enquêtes. « Nous voulons tous connaître la vérité de ce qui s’est passé ce jour-là et de ce qui a conduit à ces circonstances dramatiques », a dit le porte-parole du gouvernement congolais.
La Rédaction