Un cluster d’Ongs de défense de l’environnement accusent les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) de piller les ressources du parc national des Virunga, situé dans la province du Nord-Kivu, Est de la RDC.
Ces organisations reprochent au M23 de faire le braconnage, la carbonisation, le trafic de bois et charbon de bois, le trafic des bébés primates…
« La situation du Parc des Virunga devient de plus en plus inquiétante depuis l’implication de la rébellion du M23 », ont-elles alerté. D’après elles, les secteurs Centre et sud de ce parc, en territoires de Rutshuru et Nyiragongo, dont une grande partie n’est plus contrôlée par les écogardes et ses gestionnaires du Parc. Dans ces espaces, toutes les activités de conservation se sont arrêtées depuis plus d’une année.
Les quatorze structures, dont Innovation pour le développement et la protection de l’environnement (Idpe), le Centre de recherche sur l’environnement, la démocratie et les droits de l’homme (Credho), Alerte congolaise pour l’environnement et les droits de l’Homme (Acedh) appellent les autorités congolaises « à prendre ses mesures idoines » pour remédier à cette situation.
Elles exigent donc une enquête mixte, impliquant l’EAC, la Monusco et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl) pour réprimer ces actes qu’elles qualifient de crimes environnementaux et crime de guerre. Ces organisations plaident aussi pour « qu’une solution urgente soit trouvée afin de sauver ce site classé parmi le patrimoine mondial par l’Unesco », mais aussi demandent au président Tshisekedi d’inclure « dans ses actions diplomatiques, la nécessité de protéger ce qui reste du Parc national des Virunga ».
Depuis deux décennies, une dizaine de groupes armés locaux et les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (Fdlr) dilapident les ressources du Parc des Virunga. En janvier dernier, les rebelles ont occupé tout le secteur des gorilles, obligeant ainsi les populations, les rangers et autres services d’abandonner tous les villages, projets, positions et postes de patrouilles des rangers dans le secteur des Gorilles.
Mervedie Mikanu