Les rebelles du M23 seraient de retour dans la cité de Kiwanja au Nord-Kivu, Est de la RDC, contrôlée par contingent ougandais engagé dans la force de la Communauté d’Afrique de l’Est, selon des sources locales.
Les notables du territoire de Rutshuru ont, dans un communiqué, appelé le gouvernement à accorder le plein pouvoir au général Peter Cirimwami, gouverneur intérimaire du Nord-Kivu, « afin qu’il libère toutes les entités qui se trouvent sous occupation du Mouvement du 23 Mars ».
« Nous, en tant que notable du territoire de Rutshuru, attendons du nouveau gouverneur intérimaire, la libération des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo dans un bref délai. Nous voudrions voir ces territoires être chassés et que nos enfants reprennent le chemin de l’école », a déclaré Laurent Mugiraneza, un des notables et membre de la société civile locale.
D’après des sources locales, le M23 a signé son retour à Kiwanja lors d’un meeting populaire. Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif de cette rébellion, a indiqué que « les éléments du M23 vont désormais procéder aux opérations de patrouille et sécuriser les tronçons routiers ».
Pourtant, Kinshasa qualifie la rébellion du M23 de mouvement terroriste, soutenu par le Rwanda, et exclut toute négociation avec les rebelles. « A propos du M23, je vais vous dire que c’est un groupe de criminels embarqué dans une aventure criminelle amené par M. Paul Kagame. Ils ont commis des atrocités et continuent d’en commettre encore », a déclaré le président Tshisekedi depuis New-York, où il séjourne pour prendre part à l’Assemblée générale des Nations Unies.
La résurgence de cette rébellion dans les collines de Rutshuru a brouillé les relations entre la RDC et le Rwanda, voisin. Depuis, les deux pays s’accusent de velléités de déstabilisation, de soutenir les groupes armés, mais aussi de torpiller le processus de Luanda, censé permettre une désescalade de tension entre Kinshasa et Kigali.
RK