Au Soudan, où un conflit armé meurtrier a éclaté entre l’armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), au moins 330 enfants ont été tués dans les combats, selon un communiqué de Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Cette agence onusienne rapporte que 1.900 autres enfants ont été blessés, alors que plus d’un million ont fui les combats, dont 270.000 au Darfour. Pour Ammar Ammar, responsable régional de la communication de l’Unicef, les enfants représentent plus de la moitié de la population du Soudan qui compte 45 millions d’habitants.
De son côté Mandeep O’Brien, représentante de l’Unicef au Soudan, a dénoncé le cauchemar implacable dans lequel sont piégés les enfants qui portent le fardeau le plus lourd de cette crise.
Plus de 13,6 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire au Soudan. Parmi eux, 620.000 souffrent de malnutrition aiguë et la moitié pourrait mourir s’ils ne sont pas aidés à temps, a prévenu l’organisation, selon l’Unicef.
Depuis le 15 avril, les combats qui opposent l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, ont mis le pays, déjà l’un des plus pauvres au monde avant la guerre, à genoux.
Les hôpitaux, situés dans les zones de combats, ne fonctionnent plus que partiellement, quand ils ne sont pas fermés. Et la crise devrait s’aggraver avec l’approche de la saison des pluies, synonyme de recrudescence du paludisme, d’insécurité alimentaire et de malnutrition infantile.
Au Darfour (ouest), où les témoignages sur des violences de grande ampleur contre les civils se multiplient, vivent 5,6 millions d’enfants dont 270.000 ont été déplacés par le conflit. Dans cette vaste région frontalière du Tchad, le manque d’eau potable expose les enfants à la déshydratation, la diarrhée et la malnutrition, selon l’Unicef.
Mervedie Mikanu