En Ouganda, près d’un tiers du gouvernement et des dizaines de parlementaires pourraient être inculpés dans un scandale de corruption, selon Ofwono Opondo, porte-parole du gouvernement.
Opondo confie que « pas moins de vingt-six membres du gouvernement risque des poursuites pénales pour corruption ». Il s’agit notamment du vice-président et du Premier ministre. Une trentaine de parlementaires sont également soupçonnés parmi lesquels figure la présidente du parlement ougandais.
« C’est sans précédent dans l’histoire de l’administration du NRM, le Mouvement de résistance nationale, le parti au pouvoir depuis 1986 », a déclaré Ofwono Opondo.
A Kampala, cette affaire fait grand bruit. Ces hauts responsables ougandais sont soupçonnés d’avoir détourné 14.500 plaques de tôle destinées à la construction de logements sociaux à Karamoja, région pauvre située dans le nord-est de l’Ouganda. Pour le président Museveni, « toutes les personnes impliquées seront traitées de manière appropriée ».
Le mercredi, Agnès Nandutu, ministre d’Etat aux Affaires du Karamoja, a été placée sous mandat de dépôt. Elle attend son procès, censé débuter le 3 mai prochain. Mary Goretti Kitutu, ministre aux Affaires du Karamoja et Amos Lugoloobi, ministre d’Etat en charge des Finances. Mais l’opposition voit cette démarche comme « un écran de fumée ».
La Rédaction