En RDC, les Ixes jeux de la Francophonie débutent ce 28 juillet. A Kinshasa, ces jeux suscitent espoir et fierté, mais aussi un miroir pour les jeunes talents congolais.
« Ces jeux représentent une grande opportunité pour la jeunesse congolaise et pour le pays sur le plan attraction. Ça représente beaucoup. Pour la jeunesse, c’est un miroir, une référence », confie Roddy Mutombo, la trentaine, croisé dans les entoures du stade des Martyrs, un des sites devant abriter les jeux.
Les affiches, pancartes, panneaux publicitaires et images des Ixes jeux de la Francophonie sont visibles dans des différents coins de la capitale congolaise. La chaîne publique diffuse des reportages et publicité autour de ces jeux à longueur de journée.
Entre-temps, les travaux sont finis dans la plupart de site. Les autorités congolaises assurent que tout est prêt, mais aussi d’avoir pris toutes les dispositions pour la sécurité. « C’est un moyen pour faire écouter notre voix, éclater nos talents, montrer de quoi nous sommes capables », souffle M. Mutombo.
A l’occasion des Jeux, les infrastructures ont été construites. Selon Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, jamais le gouvernement n’avait autant investi dans les infrastructures depuis l’accession de la RDC à l’indépendant en 1960. Il affirme qu’il s’agit d’un grand événement sportif et culturel à l’image du combat de la « jungle » à l’issue duquel Mohamed Ali est entré dans la légende après sa victoire par K.O face à Georges Foreman en octobre 1973. Pour plusieurs, l’organisation des Jeux de la Francophonie est déjà un pas. Mais il ne faut pas s’arrêter-la, veulent-ils.
«On est fière»
« C’est une grande première. Demain, nous aimerions avoir l’organisation de la CAN, CHAN, l’AfroBasket, les compétitions internationales (…) Nous voudrions beaucoup d’activités comme ça », ajoute Roddy Mutombo. À Kinshasa, l’enthousiasme est palpable.
A part les compétitions sportifs, les nuits de la Francophonie sont aussi attendues. Des têtes d’affiche ? Fally Ipupa, Ferré Gola, Innos’b, JB Mpiana, Werrason… Des noms qui excitent les mélomanes congolais. En fait, c’est aussi une occasion de mettre la rumba congolaise, patrimoine de l’Unesco depuis 2021, en avant ainsi que la culture congolaise.
« On est fière. Ça fait la promotion de notre pays. C’est mon premier sentiment. On a toujours vu des choses comme ça être organisées chez les autres. Je suis enthousiaste. On doit être là pour participer. Nous allons remplir les stades, où Gymnases pour encourager. Il faut participer au maximum pendant les compétitions. Si vous êtes fan de basketball, vous pouvez aller voir un match. On ne doit pas laisser aux autres. Nous en tant que jeune, nous devons soutenir cette initiative de nos autorités. On espère à l’issue de ces jeux que les jeunes, qui vont participer, aient l’opportunité pourquoi pas d’aller jouer en Europe », se convainc Élie Lotoma, jeune étudiant congolais.
La RDC peut espérer quoi à la fin de ces jeux ? « On ne peut pas organiser un jeu chez nous, puis, on ne gagne rien. Nos athlètes, je crois qu’ils sont assez préparés. Il y a des compétitions préliminaires qui ont été organisées. Exemple du FATSHI CUP. On a fini deuxième. J’espère que les jeunes pourront faire encore mieux que ça. Il y a aussi le basketball (…) Donc plusieurs disciplines. J’espère que dans toutes ces disciplines, on peut gagner des médailles », croit Elie pour qui, c’est une première de voir la RDC organisé un tel événement. Tout comme Merdy Kwanzambi, amoureux du sport et de la musique.
Il entend que ces jeux passent « très bien ». Des infrastructures ont certes été construites. Elles sont pimpantes, mais des questions se posent quant à leur gestion après les Ixes jeux de la Francophonie. Ce qui est souvent le cas en RDC, où des infrastructures sont parfois abandonnées et souffre d’un mauvais entretien.
« Nous ne voulons non seulement pas gagner des médailles, mais aussi que ça puisse être pérennisé. Juste après, nous voulons d’autres organisations. Et surtout, il faut que nous prenions bien soin de ces gymnases », prône Roddy Mutombo.
Près de quarante pays vont part aux Ixes jeux de la Francophonie avec neuf disciplines sportives au programme et onze activités culturelles. La cérémonie d’ouverture est prévue le 28 juillet au stade des Martyrs à 18 heures. L’accès au site sera gratuit, selon Isidore Kwandja, Directeur du Comité National des Jeux de la Francophonie (CNJF).
Josaphat Mayi