A quelques semaines avant le début du mois de Ramadan, calendrier islamique, les ménages d’Afrique du Nord se précipitent pour faire le plein de farine, de semoule et d’autres produits de base alors que les prix des denrées alimentaires augmentent après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, deux exportateurs clés de blé dans la région.
La Tunisie, le Maroc et la Libye, ainsi que plusieurs autres pays d’Afrique du Nord, importent une grande partie de leur blé d’Ukraine et de Russie.
La Tunisie importe près de la moitié du blé tendre utilisé pour faire du pain d’Ukraine. Le gouvernement tunisien affirme que le pays dispose de suffisamment de fournitures pour durer trois mois.
La Libye, riche en pétrole, obtient environ 75 % de son blé de la Russie et de l’Ukraine. Le Maroc dépend également fortement de la même source d’approvisionnement.
Alors que l’Algérie, deuxième consommateur de blé d’Afrique après l’Egypte, n’en importe pas des deux pays d’Europe de l’Est en guerre, mais s’approvisionne en Argentine ou en France, selon le bureau des céréales.
Pour maintenir des prix abordables, la Tunisie subventionne des produits de base comme le sucre, la semoule et les pâtes.
L’Algérie envisage de supprimer les subventions sur les produits de base, mais ne l’a pas encore fait.
Le Maroc veut subventionner le carburant pour le secteur afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens et de maintenir les prix à un niveau raisonnable.
En Libye, qui s’est retrouvée avec deux Premiers ministres rivaux ce mois-ci, faisant craindre un regain de violence, les prix alimentaires explosent également.
Au cours de la dernière décennie, la hausse des prix des denrées alimentaires a joué un rôle dans le printemps arabe.
La Rédaction