Le « Cas boude », boude d’abord sans tenir compte des conséquences de sa bouderie. C’est juste un « cas ».
En fait, après avoir mangé à sa fin et depuis des propos tenus dans la chaleur de la passion, le « Maître Nageur » nage dans l’océan carcéral… Injustice ! Injustice ! Clame-t-il, mais qui pour l’entendre ? Il découvre que certains alliés d’hier deviennent aphone comme lui aussi en son temps, tellement qu’on baigne dans le bruit assourdissant du pouvoir. Zut ! Personne n’entend.
Le « Cas boude »…
Il boude tellement que même la prison est surprise de le voir débarquer. Disons, atterrir. Il était loin de s’imaginer que sa lune de miel prendrait fin un jour. Il boude. L’ingratitude est un plat qui se mange bien en prison! Pas de caprices pour le réchauffer. Vous savez pourquoi ? Dedans, dans le noir, dans l’obscurité de la liberté, vous avez obligation de voir clair…
Le « Cas boude »…
Du Tout puissant à néant, du fidèle allié à l’ennemi de la République… Voilà le seul piège du rêve congolais, mieux que le rêve américain qu’on traduit facilement par « chance eloko pamba »! Et le pire ? Le pire du pire si ça existe, ce que cela ne va enseigner personne car nous sommes un peuple sans mémoire et sans morale apparente… Désolé ! Ma langue a parlé trop vite. Je retire tout de même.
Le « Cas boude »…
Le Procureur tout puissant général a décidé au nom du peuple, au nom de la patrie, de mettre hors d’état de nuire le nouvel opposant. Et on prie qu’il puisse demander seulement pardon pour qu’il puisse pleuvoir sur ce nouvel opposant la grâce présidentielle. Hum. Il faut prier, c’est aussi l’une des choses qui marche bien. Sinon…Il sera ou deviendra un maladif en prison. Et comme tout nouveau prisonnier peut se faire soigner en occident comme par magie sauf le brigand de petits chemins, il sortira du pays et puis après… Il devra s’enraciner dans l’opposition et reprendre plaisir aux marches et revendications au nom du peuple. Oups, oublié pendant un temps, à cheval et dans les bureaux climatisés.
Bref on connaît la musique par cœur !
Christian Gombo