Une centaine de combattants djihadistes sont morts noyés dans une rivière du nord-est du Nigeria alors qu’ils tentaient de fuir une offensive militaire. L’annonce a été faite par des sources sécuritaires et des résidents lundi 5 septembre.
Selon ces sources, les militaires ont lancé la semaine dernière une offensive terrestre et aérienne pour déloger les djihadistes de plusieurs villages situés le long de la rivière Yezaram. Dépassés, les combattants se sont alors jetés dans la rivière dans l’espoir de fuir, mais beaucoup sont morts noyés.
La rivière Yezaram se situe dans l’Etat du Borno, près de la forêt de Sambisa, principal repaire de Boko Haram et du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).
« Jeudi et vendredi, plus de 100 terroristes sont morts, la plupart par noyade en essayant de traverser la rivière agitée. Nos soldats ont pulvérisé les terroristes avec des attaques aériennes et terrestres, les forçant à abandonner leurs positions », a affirmé un officier militaire de haut-rang. Il précise que quatre militaires sont morts au cours de l’offensive.
« Les soldats, appuyés par des avions Super Tucano et des Alpha jets, ont mené des opérations de nettoyage dans les villages de Busuwwa, Malum Fatari, Dagangari, Galtawa et Baram Kamaa », a déclaré Bukar Grema, membre d’une milice anti-djihadiste.
« La majorité des combattants de Boko Haram se sont noyés dans la rivière et leurs corps gonflés ont été retrouvés flottant à la surface samedi », a ajouté M. Grema. Et que plus de cents d’entre eux ont été récupérés et enterrés par nos hommes.
Le ministre nigérian de la Défense, Bashir Salihi Magashi, a déclaré aux journalistes qu’il y avait eu des opérations terrestres et aériennes massives contre les djihadistes la semaine dernière, mais n’a pas donné de bilan précis.
Le conflit démarré il y a treize ans dans le nord-est du Nigeria entre les autorités et les djihadistes a coûté la vie à 40.000 personnes et en a poussé deux millions d’autres à fuir leur foyer, selon l’ONU.
La Rédaction