Au moins cinq civils, quatre militaires et une quarantaine d’assaillants tués lors des affrontements dans la région de Tillabéri, située dans le sud-ouest du Niger. C’est ce qu’a rapporté le ministère nigérien de la Défense dimanche 10 juillet. D’après le gouvernement, la source de cet «incident n’a pas été identifiée».
«Une centaine de terroristes lourdement armés à moto ont attaqué le village de Tchoma Bangou. La réaction rapide et vigoureuse des forces loyalistes a permis de repousser l’attaque ainsi d’infliger de lourdes pertes à l’ennemi», a déclaré Alkassoum Indatou, ministre nigérien de la Défense.
Il affirme que l’armée a saisi «des motos et une cache d’armes, y compris des AK47 ainsi que des mitrailleuses». Mais aussi plusieurs assaillants ont été arrêtés.
«Le gouvernement a interdit la circulation des motos pendant une période d’une année ainsi que la fermeture de certains marchés soupçonnés d’approvisionner des terroristes », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, une vingtaine de personnes ont été tuées dans des villages de cette région, située près de la zone dite de trois frontières entre Mali, Niger et Burkina Faso. Depuis 2017, un état d’urgence a été décrété à Tillabéri. Cette partie du Niger est en proie à des attaques jihadistes. Plus de 300.000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du Niger, dont beaucoup ont fui la violence terroriste, selon les Nations Unies.
Ali Maliki