Les mercenaires du groupe Wagner sont accusés d’avoir commis des exactions en Centrafrique, selon un rapport du département d’État américain.
Dans ce rapport, Washington cite notamment des révélations des experts des Nations-Unies et des médias internationaux sur les exactions commises par ce groupe envers la population centrafricaine.
D’après un rapport de CBS en mai 2023, les forces de Wagner se sont livrées à des actes horribles, allant des tueries à des enlèvements et des viols systématiques, dans le but de prendre le contrôle d’une zone minière stratégique près de la ville de Bambari. Les survivants ont décrit l’horreur de ces attaques, parlant d’un carnage.
« Parler de tuerie, c’est un euphémisme. C’était un carnage total. On aurait dit l’Armaguédon (…) Ils parlaient russe. Même tchétchène. Certains portaient des masques et avaient de longues barbes », confie une source.
Des citoyens de la République centrafricaine, y compris des journalistes, des humanitaires, des membres des minorités et même des forces de maintien de la paix internationales, ont été victimes de harcèlement violent et des menaces de la part des prétendus « instructeurs russes » du groupe Wagner, comme le rapportaient des experts de l’ONU dès octobre 2021, toujours d’après notre source.
Malgré les déclarations de la Russie et du groupe Wagner affirmant apporter la stabilité dans les zones, où ils sont actifs, des preuves suggèrent le contraire, indique le document. Il précise que ce groupe russe aurait ourdi un complot pour renverser le gouvernement centrafricain en début d’année 2023, « une action qui aurait pu aggraver une situation humanitaire déjà difficile pour les femmes, les enfants et autres civils ».
Ben Tshokuta