Dimanche 22 mai, les Nations unies ont affirmé que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont délibérément ciblé les Casques bleus de la Monusco en position dans la zone de Shangi, dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, Est de la RDC et les soldats de la paix ont riposté conformément à leur mandat.
Selon des habitants interrogés depuis Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, la Monusco a également engagé des hélicoptères contre les rebelles.
« Une opération conjointe FARDC-Monusco a ensuite été lancée pour libérer la zone des combattants M23. Nous appelons ce mouvement à cesser immédiatement toutes les hostilités, conformément aux engagements pris dans le cadre du processus de Nairobi », a indiqué la mission onusienne en RDC.
De son côté, le M23 a souligné, également dans un communiqué, que « des éléments des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC, étaient venus renforcer l’armée congolaise et avaient attaqué certaines de ses positions dimanche matin. Selon le M23, les militaires congolais se sont réfugiés dans une base de la Monusco, forçant ainsi la main aux Casques bleus « pour intervenir dans les combats ».
D’après des sources locales, les combats, qui ont repris jeudi entre l’armée et le M23 après plusieurs semaines d’accalmie, se poursuivaient dimanche soir, provoquant de nouveau la fuite de nombreux habitants de villages du territoire de Rutshuru.
Le M23 est une ancienne rébellion tutsi vaincue en 2013 par les forces armées de RDC et réapparue en fin d’année dernière, qui reproche aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
AFP/Sahutiafrica