Couvre-frais, ou couvre feu? 21h, heure locale, de Kinshasa à Dakar, la vie s’arrête pour couper la tête du Coronavirus partout où il se couvre et se découvre. Le couvre feu tombe souvent après des journées entières passées en sa compagnie dans des bus TRANSCO, Esprits de vie ou de mort( Qui voit là une différence), taxi moto (Wewa), TGV. Oui, il y a des TGV à Kinshasa, capitale de la RDC, ce pays qui a révolutionné la modernité dans nos rêves. Le seul moyen de transport qui nous évite le transport avec les autres, ce sont les voyages nocturnes. Chacun seul sur son balai-volant (comme dans Harry Poter) où on est le maître du monde avant de redevenir ordinaire dans la matinée…
Couvre-frais, couvre-feu…
C’est le feu ce dernier temps après 21h, sauf les SDF qui sont immunisés déjà contre tous les virus et ne méritent pas l’hôtel de la police. Beaucoup d’entre eux ont espéré que cela leur donnerait enfin un toit, ils ont oublié qu’ils étaient dans le ventre du Congo, un ventre compliqué …
Couvre-frais, couvre-feu…
Des frais après 21h… Il y en a en abondance, d’où il faut le couvrir et courir. Déjà bien de justiciers de l’Etat sont primés pour nous suspendre. Lorsqu’ils nous surprennent dehors après 21h, ils sont les nouveaux riches de la République. Beaucoup épargneront dans les banques leurs salaires modiques sans arriérés, car le gouvernement aime couvrir ses arrières. Eux ils sont armés pas les enseignants, les médecins, infirmiers, techniciens, fonctionnaires, etc.
Couvre-frais, couvre-feu…
On sait quand ça commençait. On ne saura jamais quand ça se terminera. Et pourtant, on sait que même en privant la Covid-19 de sortie, en RDC ce dernier est misérable. Heureusement qu’on ne va pas nous obliger le vaccin… ça n’aurait aucun sens qu’on nous l’impose! Quoi que la vaccination se met en place discrètement, sans réellement dire son nom…
Couvre-frais, couvre-feu…
On sait que partout ça danse, ça fête, ça bouge. Pour beaucoup, la liberté de se réjouir même pour rien et plus forte que le Covid-19, qui d’ailleurs attend sa mort lentement et sûrement depuis qu’on a trouvé ses vaccins…
Christian Gombo