En RDC, la cohabitation est très difficile entre étudiants de différents établissements universitaires à Kinshasa, capitale congolaise, dans des bus Transacademia, donnant lieu à des disputes et à des accrochages.
Il y a quelques semaines, des étudiants de l’Institut supérieur des techniques appliquées (Ista) et de l’Université de Kinshasa (Unikin) se sont accrochés à l’arrêt de bus de Mikondo. Ils se disputaient l’unique bus en service. Un étudiant de l’Unikin a été blessé à la machette.
L’ambiance n’est plus paisible à l’intérieur des bus. Des « Diank », groupe d’étudiants violents et arrogants, dominent les autres passagers. Ils imposent leur loi, exigent des places assises, même s’ils arrivent en retard, et n’hésitent pas à intimider et à agresser d’autres étudiants.
« Ces bus nous aident, mais la façon dont nos amis étudiants se comportent, ça me donne envie qu’on les suspende », déplore Jacky Sungu, étudiante à l’Université des Sciences de l’information et de la communication (Unisic).
Jonathan Mavambu, étudiant en Master 1 dans cet établissement, a même décidé de se désabonner de Transacademia. « Il n’y a pas de différence entre nous, les étudiants, et les brigands des cités. On est censé être une classe d’élite, comment on peut descendre aussi ? Nos camarades étudiants insultent et se comportent de manière inadmissible », relate-il, évoquant les raisons qui l’ont poussé à mettre fin à son abonnement.
Un personnel de Transacademia affirme ne pas comprendre le comportement qu’affichent certains étudiants. Il dit être surpris. « A notre époque, être étudiant, c’était un signe de noblesse. Aujourd’hui, imaginez-vous que les étudiants se sont permis de faire l’amour dans les bus », se désole-t-il.
Suite à cet acte, les autoritaires de Transacademia avaient exigé que les garçons ne transportent plus les filles dans le bus. Depuis, elles sont appelées à prendre des mesures pour rétablir l’ordre et la discipline aux abords de ces bus.
Ephraïm Kafuti