De nombreuses étendues de maïs sont ravagées par les chenilles légionnaires dans plusieurs champs du territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, Est de la RDC. C’est ce qu’a alerté le réseau d’ingénieurs agronomes pour l’agriculture du Nord-Kivu (RIA-AGRIKIVU) lundi 03 octobre. Et que cela impacte négativement sur la production de cette céréale dans la région.
D’après Jeadot Mateso, coordonnateur de cette structure, de vastes étendus des champs sont déjà ravagés dans le groupement Bweza et Mukoma où les paysans sont coincés par des insectes.
« Nous avons déjà fait des alertes sur la présence de cette chenille. Des dégâts causés sur le terrain doivent interpeller la conscience de nos autorités à collaborer avec les maisons des recherches agronomiques. Des agriculteurs sont très désolants de la chenille », a-t-il déclaré.
Ce réseau d’ingénieurs précise qu’aucune mesure curative n’est encore identifiée dans le pays pour faire face à ces insectes dangereux et redoute une faible production du maïs suite à leur présence dans la zone.
M. Mateso souligne que la production risque d’être trop perturbée suite à la vitesse de destruction exponentielle de ces insectes d’origine américaine. Et appelle le ministère congolais de l’Agriculture à dépêcher des enquêteurs sur terrain pour approfondir les études autour de la menace.
« Pour le moment, nous avons instruit les agriculteurs à arracher toutes les plantes déjà menacées et les enterrer. Ils doivent détruire les plantules qui montrent les premiers signes. Il faut au besoin les calciner. Cette technique peut permettre d’éradiquer ces insectes. Qu’une délégation nationale vienne constater les dégâts », a-t-il poursuivi.
Il interpelle le gouvernement congolais via son laboratoire de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique (Inera) de disposer dans l’urgence de nouvelles variétés du maïs pouvant résister à la menace de la chenille et d’élaborer d’autres mécanismes pour défaire cette espèce menaçante des céréales.
En 2021, ce ravageur a causé un déficit des céréales dont le maïs, le sorgho et le mille en RDC. Ce qui a occasionné une perte de près de 10.000.000 tonnes et des légumineuses d’environ 3.500.000 tonnes.
Reagan Kimbale