A Goma, province du Nord-Kivu, la coordination provinciale de la société civile et la synergie des mouvements citoyens ont annoncé une série d’actions populaires contre l’occupation de la cité frontalière de Bunagana par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), dans le territoire de Rutshuru.
Selon John Banyene, président de la société civile coordination provinciale du Nord-Kivu, ces actions visent à pousser le gouvernement congolais à reprendre la cité frontalière de Bunagana et ses environs qui se trouvent sous occupation des rebelles M23 depuis près de 100 jours.
« Lundi et mardi, nous décréterons une journée ville morte à de Goma, en vue de contraindre le gouvernement d’aller libérer la cité de Bunagana et les entités sous l’emprise du M23. Nos compatriotes sont en train d’errer partout où ils n’ont aucune assistance humanitaire adéquate », a-t-il confié à Sahutiafrica.
Il appelle la population à une désobéissance civile si la situation ne change pas. « Nous n’allons plus payer les taxes parce que l’État doit répondre à nos besoins », a-t-il poursuivi.
Mais le maire de la ville de Goma interdit cette ville morte et demande à la population de vaquer normalement à leurs occupations.
« Je demande au service de l’ordre et de sécurité de se mettre à l’œuvre pour contrecarrer toute manifestation publique, car elle n’est pas autorisée » a fait savoir François Kabeya Makossa dans un communiqué.
Depuis trois mois, les rebelles du M23 occupent Bunagana, une importante localité du territoire de Rutshuru, à la frontière ougandaise, située à plus ou moins 90 kilomètres de Goma. La RDC accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que Kigali conteste.
Reagan Kimbale