Des boutiques et magasins fermés. Plusieurs activités économiques paralysées, lundi 13 septembre. La société civile a décrété deux journées de méditation et de prière pour dénoncer la persistance de l’insécurité à Beni, ville située à l’est de la RDC.
«Nous observons depuis l’avènement de l’état de siège, la recrudescence de l’insécurité. La ville connaît une série de vols à mains armées, de braquages et autres formes d’exactions orchestrées par des hommes armés non identifiés. Nous avons décrété cette mesure de ville morte car les autorités installées sous l’état de siège ont échoué à rétablir la paix. C’est déplorable», a déclaré à Sahutiafrica Pépin Kavota, président de la société civile de Beni.
Certains commerçants retrouvés devant leurs magasins craignent de représailles de la part des jeunes manifestants. «Malgré la présence de la police, nous restons ici par défaut d’être pillés par des personnes non identifiées», a indiqué Etienne, un commerçant assis devant sa boutique.
«Le mot d’ordre de la société civile est respecté. Nous souffrons à cause de l’insécurité à Beni. C’est trop!», a dit Jacques, un vendeur resté dans sa maison.
Le transport en commun au ralenti. Les autorités appellent la population à vaquer librement de ses occupations. Et que les manifestants, qui vont troubler l’ordre public seront aux arrêts.
Vendredi 10 septembre, plusieurs jeunes du mouvement Véranda Mutsanga ont manifesté contre l’insécurité dans la même ville. Une cinquantaine de personnes ont été tuées arrêtées après ces manifestations.
Augustin Sikwaya depuis Beni