RDC: Plus d’un million de dollars perdus dans des embouteillages

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«L’économie congolaise perd chaque jour plus d’un million de dollars USD à cause des embouteillages, à Kinshasa notamment», affirme Al Kitenge, stratège et analyste économique. Ce spécialiste des questions économiques et de mobilité s’est penché sur l’impact des embouteillages sur l’économie, l’environnement et la vie quotidienne des habitants de Kinshasa, capitale de la RDC.

D’après Al Kitenge, la somme perdue dans les embouteillages représente l’équivalent de celle qui servirait à construire deux ou trois kilomètres de routes chaque jour. Sur le long terme, cela pourrait permettre d’avoir des routes de bien meilleure qualité. Et le temps perdu dans les embouteillages affecte la rentabilité des agents au travail. Les travailleurs arrivent en retard aux lieux de service et n’y passent pas le temps imparti pour travailler.

A Kinshasa, le matin comme le soir, les routes sont bouchées. Sur les réseaux sociaux, certains habitants se filment dans les embouteillages, parfois inexpliqués.

« Chaque jour les Kinois perdent près de 1,350 millions de litres de carburant sans contrepartie à cause des embouteillages fréquents dans la capitale congolaise », a expliqué Al Kitenge. Il estime par ailleurs que «la question de la mobilité concerne plusieurs grandes villes. Il faut retenir que la mobilité vous donne l’importance de quelque chose d’irréversible; à savoir: le temps».

Causes des embouteillages
A Kinshasa, la perte de temps sur les routes est causée entre autre par le mauvais état de route, le mauvais aménagement des arrêts de bus, l’indiscipline des conducteurs, etc. Al Kitenge propose trois mesures palliatives : l’aménagement des arrêts de bus loin de carrefours, l’aménagement de la voirie urbaine, ainsi que la sensibilisation de conducteurs pour avoir une conduite responsable. La plupart de chauffeurs à Kinshasa brillent par l’indiscipline et le non respect du code.

« Les Belges sont partis, nous continuons à perpétrer le même comportement sociologique. Les activités s’effectuent sur les routes principales. La plus grande faute incombe au code de la route. Les Carrefours sont encombrés, alors qu’ils sont faits pour être évacués. Les Kinois y installent leurs business, notamment les stations d’essence, véritables raisons de congestion », a dit l’analyste économique.

Pour Al Kitenge, il faudrait réaménager la ville de Kinshasa pour inverser le mouvement des populations. «Chaque matin, les mouvements des habitants se font de la périphérie vers le centre ville, et le soir, c’est le mouvement en sens inverse. Il faudrait exploiter l’arrière de la ville et du pays », explique-t-il.

Avec ce réaménagement, l’on pourrait parcourir 10Km en une heure ou moins. «Parcourir la distance de 10 Km en 5 heures ne revient pas au même. Celui qui le fait en une heure est beaucoup plus compétitif que l’autre. Malheureusement, beaucoup de personnes ne tiennent pas compte du temps qu’ils perdent. Ils ne se rendent pas compte que le temps représente une denrée mesurable et quantifiable. Aussi, la compétitivité d’une nation passe par sa capacité à utiliser le temps», a détaillé Al Kitenge, stratège et analyste économique.

Junior Ika

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